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L'amitié se voit-elle dans le cerveau ?

Qui se ressemblent s’assemblent. Et si ce dicton populaire pouvait se voir dans le cerveau ? De manière empirique, la sociologie a démontré que nous nous associons préférentiellement avec nos semblables ; c’est ce qu’elle nomme l’homophilie (sociale). Des chercheurs américains ont étudié ce phénomène sur le plan neuronal. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ils ont pu prédire avec qui telle ou telle personne était ami(e) en analysant les réactions de leur cerveau lors du visionnage de clips vidéo ! Explications.

L’intuition que les amis ont tendance à se ressembler a été confirmée par plusieurs recherches centrées sur l’homophilie. Parmi les variables sociologiques qui forgeraient les liens sociaux (amicaux), figurent l’origine sociale, l’âge, le niveau d’études, le lieu de résidence, le milieu socio-professionnel, mais aussi les caractéristiques physiques. Certaines études vont jusqu’à suggérer que l’homophilie est un principe organisateur ancien, et peut-être le plus robuste de la sociabilité humaine. D’autres indiquent que les cas d’hétérophilie (la tendance inverse : s’associer avec d’autres qui sont différents de soi) seraient plus rares et seraient instrumentaux ; c’est-à-dire qu’ils impliqueraient des individus hétérogènes dans la réalisation d’une tâche commune (ex : collaborations professionnelles).

Selon les auteurs de la présente étude, certains traits de la personnalité peuvent également présenter une « assortativité sociale ». Ainsi, des gens pourraient se regrouper selon leur vision du monde, des valeurs et intérêts communs. Mais comment tester cette tendance chez les humains à s’associer avec d’autres personnes qui ont un même regard sur le monde ? C. Parkinson et ses collègues ont émis l’hypothèse que des processus cognitifs pouvaient être semblables entre ami(e)s et ils ont élaboré un protocole pour démontrer que l’homophilie pouvait aussi être neuronale.

Tout d’abord, l’équipe de recherche a caractérisé le réseau social (les liens d’amitié) d’une cohorte de 279 étudiants (89 femmes) de première année dans une université privée aux Etats-Unis. Un questionnaire en ligne leur a été soumis, avec des questions comme : « Considère les personnes avec qui tu aimes passer ton temps libre », « avec qui êtes-vous le plus souvent dans des activités comme le dîner, le cinéma, etc. ». Ensuite pour tester si cette cartographie du réseau social établie pouvait se visualiser sur le plan neuronal, les scientifiques ont sélectionné 42 étudiants âgés de 25 à 32 ans (12 femmes). Pendant que leur cerveau était scanné par IRMf, les participants ont été conviés au visionnage d’une série de vidéos, qui couvraient des sujets politique, scientifique, sportif, humoristique et musical. Chaque volontaire a regardé ces clips dans le même ordre. Les chercheurs ont analysé les réponses neuronales par paires, afin de déterminer si les étudiants qui s’étaient déclarés amis avaient une activité cérébrale plus similaire que celle des étudiants plus éloignés les uns des autres. Les scientifiques ont constaté que les réponses neuronales étaient sensiblement plus similaires chez les premiers que chez les deuxièmes. Les similitudes des réponses neuronales sont particulièrement visibles « dans les régions cérébrales impliquées dans l’attention, l’interprétation narrative et la réponse affective ». A noter que ces observations sont significatives même en contrôlant les similitudes entre les variables démographiques (âge, genre, nationalité, etc.).

Les résultats de cette recherche indiquent une homophilie neuronale : les individus ont tendance à se lier d’amitié avec des personnes qui voient le monde de la même manière et qui y réagissent émotionnellement de manière proche. Les auteurs indiquent qu’il serait donc possible, simplement en regardant comment leur cerveau réagit aux vidéos, de prédire non seulement si deux personnes sont ami(e)s, mais aussi la distance sociale qui les sépare !
Source : Carolyn Parkinson, Adam M. Kleinbaum, Thalia Wheatley. « Similar neural responses predict friendship », in Nature Communications , janv. 2018

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