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Les liens sociaux : une des clefs de notre santé cognitive ?

Disposer d’un large réseau social ferait partie des facteurs qui pourraient avoir des effets positifs sur notre cerveau. Reste que les vertus d’un maintien, voire d’un enrichissement des relations sociales, n’a pas fait l’objet de nombreuses recherches. Mais en voici une qui s’intéresse justement à ces liens entre santé cognitive et réseau social. Et même si elle concerne les souris, pour nous, humains, elle nous apporte des informations intéressantes sur l’une des possibles clefs de notre santé cognitive.

Chez les animaux, très peu d’études se sont intéressées aux potentiels effets neuroprotecteurs du réseau social. Du reste, les rares recherches dans le domaine comparent principalement des animaux socialement isolés à d’autres qui vivent en groupe. Jusqu’à présent, que ce soit chez les rongeurs ou chez les humains, les scientifiques n’ont pas réussi à déterminer si un large réseau social pouvait à lui seul contribuer à préserver la fonction hippocampique chez les individus âgés. La présente étude, menée à l’Université de l’Ohio (Columbus, Etats-Unis), tente de relever le défi avec des souris. Elizabeth D. Kirby et son équipe ont comparé chez ces rongeurs, les effets sur la fonctionnalité de la mémoire (dépendante de l’hippocampe) de la vie de couple versus la vie en communauté.

Pour leur expérience, les chercheurs ont assigné 6 souris à vivre à deux (dans 3 cages « paires ») et 14 autres à évoluer en groupe (dans 2 cages « groupes »). Pendant trois mois, certaines souris ont donc vécu en couple, tandis que d’autres ont fait de la colocation. Agées au début du protocole expérimental de 15 mois, chaque individu avait donc 18 mois à la fin de celui-ci. Chez cet animal, cela correspond à une période de diminution significative de la mémoire naturelle. Au cours de ces trois mois, les souris ont passé divers tests.

Pour celui de la localisation d’objets, il s’agissait de reconnaître qu’un jouet (une voiture en plastique, par exemple) n’était plus à son emplacement « habituel ». Dans une phase de pré-test, chaque souris avait évolué dans un environnement où deux ou trois objets étaient toujours disposés aux mêmes endroits et sa capacité à reconnaître que l’un d’eux avait été déplacé vers un nouvel endroit avait été observé. Logiquement, un rongeur en bonne santé se dirige vers l’objet nouvellement déplacé. Qu’en a-t-il alors été pour nos souris en couple et celles vivant en groupe ? Les premières n’ont pas manifesté d’intérêt pour la nouvelle localisation de l’objet, alors que les deuxièmes se sont souvenues de la disposition initiale et ont gravité autour du jouet qui avait été déplacé, ne se préoccupant pas de celui disposé à l’endroit habituel.

Dans un autre test de mémoire, le labyrinthe de Barnes, les souris ont été placées sur une plate-forme circulaire bien éclairée, avec 40 trous, dont certains menaient à des trappes d’échappement. La tendance naturelle d’un rongeur est alors de privilégier les voies d’évacuation sombres, parce que « jugées » plus sûres. Avec l’entraînement, les deux groupes de souris ont amélioré leurs stratégies de recherche d’itinéraires de fuite, mais les scientifiques ont constaté une différence du point de vue des techniques employées. En effet, au bout de quelques jours, les souris en couple ont adopté une stratégie de recherche en série : elles vérifiaient chaque trou aussi vite que possible. De leur côté, les souris en groupe paraissaient avoir mémorisé l’emplacement des trappes d’évacuation, parce qu’elles se dirigeaient directement vers elles. Et c’est ce comportement que les scientifiques avaient préalablement étudié chez les jeunes souris en bonne santé. Si cette deuxième stratégie de recherche sollicite l’hippocampe, la première (en série) est plus simple et ne sollicite pas cette partie du cerveau. De cette expérience, E.D. Kirby dresse une comparaison amusante avec le comportement humain : « C'est comme marcher le plus vite possible à travers chaque allée d'un parking pour chercher sa voiture, plutôt que d’essayer de se rappeler où elle se trouve réellement et de marcher jusqu'à cet endroit ».

Enfin, à l’examen des tissus cérébraux, les scientifiques ont observé que ceux des souris groupe présentaient moins d’inflammations que celles qui étaient en couple. Traduction : les cerveaux des premières semblaient moins « vieux » que ceux des secondes ! Conclusion : la vie de couple, ce n’est pas bon pour notre santé cognitive ? Bien sûr que non ! Cette recherche suggère plutôt qu’avoir un plus grand réseau social peut avoir des effets positifs sur le cerveau.
Source : Bryon M. Smith, Xinyue Yao, Kelly S. Chen, Elizabeth D. Kirby, A Larger Social Network Enhances Novel Object Location Memory and Reduces Hippocampal Microgliosis in Aged Mice, in Frontiers in Aging Neuroscience, mai 2018

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