Ce site web utilise des cookies. Veuillez consulter notre page d'information sur les cookies
Configurer Tout accepter

Pourquoi peut-on frissonner en écoutant une chanson ?

A titre personnel, écouter One du groupe U2 ou, dans un autre genre, Nessun Dorma interprété par Pavarotti me donne la chair de poule. Vous arrive-t-il aussi de frissonner à l’écoute d’un morceau de musique ? Si c’est le cas, sachez que votre cerveau est peut-être « spécial ». En effet, une récente étude menée à l’Université de Californie du Sud, indique que les personnes qui vibrent à l’unisson de la musique pourraient avoir une capacité accrue à ressentir des émotions intenses. Quels sont les effets de la musique sur le cerveau ?

En préambule de leur étude, Matthew Sachs et ses collègues du Brain & Creativity Institute rappellent que les émotions provoquées par une œuvre esthétique activent dans le cerveau le même réseau de récompense qui répond aux plaisirs basiques et sensoriels appliqués à la nourriture ou au sexe. Et selon eux, pour étudier le lien entre le plaisir et la récompense, la musique représente un stimulus idéal. Des recherches antérieures ont d’ailleurs montré que des personnes qui écoutent de la musique peuvent ressentir un éventail complexe de sensations corporelles comme les frissons, un nœud dans la gorge, la sensation de picotement sur le cuir chevelu, etc. Leurs apparitions seraient liées à des changements psychophysiologiques de la fréquence cardiaque et de la conductance de la peau, ainsi qu’à une activité neuronale spécifique dans les régions du traitement de l’émotion et de la récompense du cerveau. Or, tout le monde ne ressent pas une émotion intense en écoutant de la musique. Le but de la recherche menée par M. Sachs est justement d’expliquer ces variations individuelles en essayant de mieux comprendre leur base neuronale.

Tout d’abord, l’équipe de recherche a élaboré un sondage en ligne envoyé à la communauté universitaire de la région de Boston. 237 personnes ont répondu à diverses questions destinées à évaluer leur rapport émotionnel à la musique. De cette enquête, 20 participants (âge moyen = 21.6 ans ; 8 hommes et 12 femmes) ont été sélectionnés et répartis en deux groupes : les « frissonnants » (ceux qui ont déclaré percevoir des frissons liés à la musique de manière constante) et les « non frissonnants » (ceux qui ont déclaré en avoir rarement ou jamais). Au cours du protocole expérimental, chaque sujet a écouté six extraits, trois morceaux favoris et 3 contrôles (des titres familiers, mais qui n’ont pas préalablement suscité d’émotion intense). Il devait alors évaluer leurs réponses émotionnelles sur une échelle de 1 à 10 et lorsqu’un frisson se faisait ressentir, il devait le signaler (appui sur la barre d’espace). De plus, des données psychophysiologiques (fréquence cardiaque et conductance de la peau), ainsi que des scans du cerveau (avec l’imagerie tensionnelle de diffusion – DTI) ont été enregistrés.

Les résultats des évaluations en temps réel du plaisir expérimenté et des mesures psychophysiologiques révèlent des différences entre les deux groupes de participants. Et les données DTI indiquent que chez les « frissonnants », les connexions cérébrales entre leur cortex auditif et les centres du traitement émotionnel et social (l’insula antérieur et le cortex préfontal médian) sont significativement plus élevés que chez les « non frissonnants ».

Certes, les auteurs sont bien conscients que les sensations ressenties lors de l’écoute d’une musique peuvent être associées à des souvenirs personnels (non contrôlables en laboratoire) et que leur étude porte sur un trop faible échantillon. Mais ils sont bien décidés à approfondir leur recherche sur les causes neurologiques de ces réactions à la musique, afin de les prendre en considération sur le plan thérapeutique : « La dépression vous empêche de ressentir les petites joies du quotidien. L’usage de la musique à des fins thérapeutiques pourrait donc permettre d’explorer et de ramener ces sensations dans la vie des malades ».
Source : Matthew E. Sachs, Robert J. Ellis, Gottfried Schlaug, Psyche Loui, « Brain connectivity reflects human aesthetic responses to music », in Social Cognitive and Affective Neuroscience, Volume 11, Issue 6, 1 June 2016

Fermer
Identification

Veuillez saisir votre adresse e-mail ci-dessous:

LoadingVeuillez patienter... Chargement...
Fermer Connexion
Mot de passe oublié

Veuillez entrer l'adresse e-mail associée à votre compte HAPPYneuron.
Les instructions pour réinitialiser le mot de passe seront transmises à cette adresse e-mail.

LoadingEnregistrement des données...
Fermer
Connexion

Il semblerait que vous ayez égaré votre mot de passe, que souhaitez-vous faire ?

Fermer
Inscription gratuite

Découvrez la méthode HAPPYneuron pendant 7 jours, gratuitement et sans engagement.

*
*
*
*
*
*

Saisissez les caractères situés dans l'image ci-dessous

Reload security image
Captcha image
Conditions d'utilisation*

* Champ obligatoire
Conditions d'utilisation
Fermer
Inscrivez-vous à la newsletter

Inscrivez-vous à la newsletter

Recevez gratuitement deux fois par mois les découvertes les plus intéressantes sur le cerveau et nos offres spéciales.