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De l’usage du sport dans les maladies chroniques

Le Billet du Neurologue, Dr Bernard CROISILE

Dans un monde où les médicaments font peur, on essaye d’autres méthodes, parmi lesquelles le régime alimentaire et l’activité physique. Les bienfaits de celle-ci sont immenses, on a même l’impression d’avoir découvert la Pierre philosophale capable de guérir n’importe quel problème de santé.

Récemment, dans un épais rapport de plus de 800 pages (et que personne ne lira… hormis les conclusions !), l’INSERM vient d’insister sur les bénéfices de l’activité physique contre une dizaine de maladies chroniques. Activité physique, pas le sport ! Le sport repose sur la performance – parfois poussée à l’extrême – alors que l’activité physique consiste à marcher (entre 30 à 60 minutes par jour), l’exercice physique rajoutant la dimension cardio-training (monter à pied les escaliers, faire un peu de vélo, pratiquer des étirements…). Le point important est que l’INSERM souligne que l’activité physique doit être envisagée comme une vraie thérapeutique, justifiant à ce titre une prescription médicale.



Que faire pour convaincre médecins et patients ?
Depuis 2016, les médecins ont la possibilité de prescrire des séances de sport ou d’activité physique aux patients atteints de maladies chroniques. De manière empirique, trois séances par semaine sont suggérées au minimum, contre l’obésité, le diabète non-insulino dépendant, la dépression, l’asthme, les bronchopneumopathies chroniques obstructives, l’insuffisance cardiaque, l’infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, la plupart des cancers. Parfois, ces séances sont même conseillées en préalable à un traitement médicamenteux, dans d’autres circonstances, l’activité physique s’avère la seule proposition médicale.

Peu de médecins ont réalisé ce type de prescriptions, sans doute parce que ces séances ne sont pas remboursées par la Caisse Primaire d’Assurance maladie. Peut-être aussi par manque d’information ou par peur de se ridiculiser en écrivant « faire du sport ». Or, le public oublie souvent qu’une ordonnance n’est pas là pour ordonner mais surtout pour ordonnancer, pour conseiller les patients. En outre, une prescription écrite a plus de poids qu’une recommandation orale. Ce manque d’enthousiasme est dommageable car les bénéfices de l’activité physique sont bien réels et authentifiés par des centaines d’articles scientifiques : moins de mortalité après un infarctus du myocarde, moins de récidives après un accident vasculaire cérébral, et pour certains cancers, l’activité physique réduirait aussi bien la mortalité que le risque de récidive. Logiquement, aucun exercice physique l’emporte sur les autres, car bouger ses muscles et augmenter raisonnablement sa fréquence cardiaque suffisent à obtenir un résultat appréciable. C’est aux patients de trouver l’activité qui convient le plus à leurs goûts personnels et à leurs capacités motrices.

Mais finalement, le problème n’est pas tant celui de la prescription médicale que celui de l’assiduité des patients sur le long terme. Les maladies chroniques génèrent une fatigue qui en réduisant la mobilité désamorce rapidement les mécanismes cardio-pneumo-musculaires : plus fatigués, donc moins actifs, les patients accentuent paradoxalement leur fatigue qui réduit encore plus leur envie de bouger. Rompre ce cercle vicieux exige une force mentale que n’ont pas toujours les patients confrontés au choc psychologique de leur maladie.



Des moyens simples pour des résultats simples…
Alors qu’on disait autrefois aux patients de se reposer, la consigne est maintenant de bouger ! Intuitivement, les patients avaient tendance à réduire leurs activités, sans doute confortés par un corps médical soucieux de ne pas accentuer la fatigue habituelle des patients après certaines maladies brutales et handicapantes. Fort heureusement, de nombreux patients étant d’anciens sportifs, ces recommandations seront peut-être mieux acceptées ou plus suivies. Quoique… Les jeunes médecins de mon hôpital (25-35 ans), tous férus de sports divers et variés, utilisent l’ascenseur pour monter au 5ème étage, ils rechignent lorsque je les oblige à monter à pied avec moi. Ils devraient pourtant m’écouter car moi au moins, j’ai déjà la chance d’avoir échappé à l’infarctus à 40 ans !
Source : Le Billet du Neurologue, Dr Bernard CROISILE

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