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Besoin de trouver une idée ? Laissez votre esprit errer…

Il y a quelques temps, nous mettions en avant le fait qu’un esprit vagabond pouvait être fécond (voir l’article). En conviant « l’effet douche », des hommes qui plient du linge, une brique, un trombone et un orgasme simulé par Meg Ryan, la présente recherche tente de parvenir à la même conclusion. Les meilleures idées surgissent-elles plus facilement lorsque nous sommes engagés dans une tâche « anodine » ?

Peut-être cela vous est-il déjà arrivé : vous êtes en promenade, en train de faire vos vitres ou sous la douche, et là une idée surgit dans votre esprit ! Par exemple, la solution à un problème qui vous poursuit depuis quelques temps. Comme si, en étant engagé un moment dans une tâche anodine ou routinière, cela avait favorisé l’émergence de cette idée. Dans la présente recherche, les scientifiques se sont justement intéressés à ce « temps d’incubation » qui pourrait être propice à la créativité. Les principaux auteurs de l’étude, Zac Irving (professeur adjoint de philosophie à l’Université de Virginie-Etats-Unis), et Caitlin Mills (professeure de psychologie à l’Université du Minnesota) ont donc investigué ce que l’on nomme l’ « effet douche » qui va, selon eux, bien au-delà de la salle de bain !

Ils reviennent tout d’abord sur une fameuse étude publiée il y a maintenant dix ans ; il s’agit de celle menée par le psychologue Benjamin Baird (cliquez ICI), qui a mis en lumière les bienfaits de l’errance mentale. A l’époque, les chercheurs ont demandé à des participants de trouver des utilisations alternatives, non conventionnelles pour des objets tels qu’une brique. Cette tâche devait être effectuée immédiatement après une phase de réflexion qui comprenait ou pas une tâche exigeante. Le problème est que les études qui ont suivi n’ont pas réellement conforté un lien clair entre l’errance mentale et la créativité. Selon Z. Irving, la plupart des protocoles de recherche ne mesuraient pas vraiment l’errance de l’esprit mais plutôt le degré de distraction des participants ; l’écueil principal étant que les tâches proposées n’étaient pas assez proches de celles que nous pouvons vivre au quotidien.

Z. Irving et ses collègues ont donc repris en partie le protocole de B. Baird précédemment cité. Ils ont recruté des étudiants sur le campus du New Hampshire qui devaient (comme dans l’étude originale) trouver des utilisations alternatives pour une brique ou un trombone. Ils ont été répartis en deux groupes à qui (nouveauté) ont été proposées deux vidéos qui ont servi en fait de « temps d’incubation » (3 minutes). Le premier groupe (pas le plus chanceux) a regardé deux hommes pliant du linge, alors que le second groupe a regardé la célèbre scène du restaurant du film Quand Harry rencontre Sally, dans laquelle le personnage incarné par Meg Ryan démontre à Billy Crystal comment une femme peut facilement simuler un orgasme (pour mémoire : cliquez ICI. NB : en revanche, désolé, je n’ai pas trouvé la vidéo des hommes pliant du linge …). Pour citer Z. Irving : « Ce que nous voulions vraiment savoir, ce n'était pas quelle vidéo vous aide à être plus créatif. […] La question était de savoir comment l'errance mentale est liée à la créativité lors de tâches ennuyeuses et engageantes. »

Juste après le visionnage des vidéos, les participants de chaque groupe ont dû se remettre dans le processus d’énumération des utilisations alternatives de la brique et du trombone. Ils ont également estimé le degré de vagabondage de leur esprit pendant qu’ils regardaient les extraits vidéos. Les résultats indiquent que les idées créatives étaient plus fécondes dans le groupe où avait été proposée la vidéo « engageante » plutôt que la vidéo « ennuyeuse ». En d’autres termes, l’orgasme de Meg Ryan a permis une génération plus importantes d’idées originale, c’est-à-dire une errance mentale plus productive, par rapport au pliage du linge par ces messieurs.

Pour conclure, le secret d’un vagabondage de l’esprit fructueux résiderait dans le fait que la tâche à effectuer (pendant la période dite d’incubation) ne soit pas trop ennuyeuse, mais un minimum engageante. L’équipe de recherche compte bien investiguer davantage ce constat en utilisant la réalité virtuelle pour étudier l’errance mentale dans des contextes « réalistes », comme se promener dans la rue.

Allez, je file à la douche !
Source : Source : Irving, Z. C., McGrath, C., Flynn, L., Glasser, A., & Mills, C. (2022). The shower effect: Mind wandering facilitates creative incubation during moderately engaging activities. Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts. Advance online publication. https://doi.org/10.1037/aca0000516

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